Cette rue porte le nom de l’héroïne française née en 1412 à Domrémy et morte à Rouen en 1431.
Fille de modestes paysans, très pieuse, Jeanne d’Arc entendit des voix à 13 ans qui l’engageaient à délivrer la France, ravagée par l’invasion anglaise. Robert de Baudricourt, capitaine de Vaucouleurs ne voulut pas d’abord déférer à son désir d’être conduite auprès de Charles VII ; il n’y consentit qu’à l’époque du siège d’Orléans (1429). Jeanne vit le roi de France à Chinon et réussit à le convaincre de sa mission. Mise à la tête d’une petite armée, elle obligea les Anglais à lever le siège d’Orléans, les vainquit à Patay et fit sacrer Charles VII à Reims mais échoua devant Paris. A Compiègne, elle tomba aux mains des Bourguignons. Jean de Luxembourg la vendit aux Anglais. Ceux-ci l’ayant déclarée sorcière la firent juger par un tribunal ecclésiastique présidé par l’évêque de Beauvais, Pierre Cauchon.
Déclarée hérétique et relapse, elle fut brûlée vive le 30 mai 1430. En 1450, un procès aboutit à une réhabilitation solennelle qui fut proclamée en 1456. Jeanne a été béatifiée en 1909 et canonisée en 1920.
Un seigneur de Bohain, Jean de Luxembourg la livra aux Anglais en 1430 pour la somme de 10000 livres. la nouvelle de sa prise arrive à Paris le 25 mai, ce qui provoque grands bruits et réjouissances. Paris est sous la coupe des anglo Bourguignons. Philippe le Bon envoie des courriers annonçant le succès à toutes les villes, notamment Saint-Quentin. Le 26 mai, l’université et l’inquisition adressent une lettre à Jean de Luxembourg pour lui réclamer la pucelle comme relevant de leur juridiction. Philippe Le Bon laisse Jean de Luxembourg absolument libre de décider du sort de la prisonnière . Il refuse de la livrer et la fait conduire au château de Beaulieu les Fontaines où Jeanne y séjourne jusqu’à août. C’est alors qu’elle tente une première fois de s’évader. Jean de Luxembourg estime prudent de l’éloigner du théâtre des opérations et la fait conduire dans sa propre famille au château de Beaurevoir.
Toutes les hypothèses sur le passage de Jeanne d’Arc à Bohain peuvent être envisagées mais rien d’affirmatif et l’inscription dans la salle des mariages est subjective. Il est remarquable qu’on n’ait trouvé aucune mention du passage de Jeanne ni à Noyon, ni à Ham, ni à Saint-Quentin, ni à Bohain.
La rue Jeanne d’Arc était jadis une rue privée. Monsieur Honoré, ancien agriculteur et brasseur était propriétaire en partie de cette rue. Sa fille, Mlle Caroline Honoré céda à l’évêché une partie de terrain sur lequel fut bâti le patronage dédié à Sainte Jeanne d’Arc. Mlle Caroline Honoré s’occupait de toutes les oeuvres de bienfaisance de la paroisse.